Conseil communal du 26 juin 2024
Ce mercredi soir, lors d’un Conseil communal bien dense en sujets importants, nous avons notamment parlé de :
- Interpellation citoyenne des habitants d’Ernage sur les inondations
- Label Ville Amie des Aînés
- Le PST, un Plan pour guider les actions de la commune
- Les actions Logement
- La végétalisation en Ville
- Le Plan de cohésion sociale, témoin de la richesse associative de Gembloux
- Des gros travaux avenue de la Faculté et rue de Mazy
- Réseau de chaleur
- Les passages piétons
- Le gens du voyage à Gembloux
Pour commencer le Conseil communal, des habitants d’Ernage ont réalisé une interpellation citoyenne sur les inondations qui ont récemment touché le village. Venus en nombre et habillés en vêtements de pluie pour illustrer le propos, plus de 30 habitants, de tous les âges, se sont déplacés pour soutenir la démarche. Représentés par leur porte-parole, Raoul Lorphèvre, les habitants sont revenus sur les événements qui ont marqué le village les 12 mai et 18 juin derniers.
Saluant les actions qui ont été réalisées par la commune, le représentant des habitants a souligné l’importance d’avoir une vue globale de la situation. « Nous avons besoin de solutions pérennes, structurelles et coordonnées » a-t-il déclaré. Il a également dit : « ne devrions-nous pas envisager, dans toutes ces réflexions, des pistes d’actions en fonction des scénarios les plus pessimistes et ne pas partir du postulat que ces phénomènes sont exceptionnels ? » Il a conclu par une citation de Vandana Shiva : « Le changement climatique n’est pas seulement un problème pour l’avenir. Il nous répercute chaque jour, partout. » Dans sa réponse, le Bourgmestre a refait l’historique des études qui ont été réalisées (depuis 2009) et des actions mises en œuvre depuis le 12 mai 2024. Il a proposé qu’une date soit prise pour une réunion d’informations à la mi-juillet. Raoul Lorphèvre a conclu par une note d’humour, dans sa réplique, « Visons le Zéro maison inondée à Ernage ! Ernage a besoin urgemment d’un plan de mobilité de l’eau ! »
Diagnostic Ville Amie des Aînés : c’est une démarche participative qui a été réalisée par la Province de Namur en collaboration avec le service et la commission des Ainés. Les objectifs sont notamment de lutter contre l’âgisme (les stéréotype liés à l’âge) et d’adapter les politiques et infrastructures. Notre conseillère communale, Laetitia Fain, a pris la parole pour saluer le diagnostic mais aussi les différentes initiatives sur le territoire de la commune. Au niveau numérique, « on se réjouit de la dynamique créée » a-t-elle déclaré en citant notamment le projet « Tous connectés » Pour lutter contre l’isolement social, les activités de rencontres jouent un rôle essentiel, Laetitia a souligné l’espace communautaire Espace 9, dont il faut assurer la pérennisation. Philippe Grevisse a complété en disant qu’en matière d‘aménagement urbain : « cela peut paraître trivial, mais il faut installer des toilettes publiques » et aussi sur le logement : on pourrait soutenir des habitats collectifs avec une vie communautaire, en utilisant le site de la Charmille (maison de repos près du CPAS qui va déménager).
Le Plan Stratégique Transversal (PST), qui a permis au Collège de transformer ses objectifs politiques en actions administratives, a été évoqué. « On constate tout le travail réalisé par les agents de l’administration » a affirmé une conseillère communale. Le Bourgmestre a déploré le coté trop formel de cet exercice qui est fort cadré par la Région wallonne.
Dans le cadre du PST, Isabelle Groessens, avec sa casquette d’Echevine du Logement, a évoqué la situation au niveau du logement : 2 permis ont été octroyé pour des habitats légers. Au niveau du logement public, l’AIS gère 35 logements mis en gestion depuis 2019.
Laurence Dooms, Echevine de l’environnement a répondu pour la partie du PST qui concerne la végétalisation : « la végétalisation à Gembloux, est-ce assez ? Non, il faut encore plus l’intégrer en amont des projets. C’est à poursuivre et je me réjouis que d’autres partis s’engagent avec nous pour en vouloir plus. »
Laurence a épinglé quelques projets :
1. Place de l’Orneau: avant sa transformation c’était un parking à ciel ouvert et zéro arbre, maintenant, plus d’une vingtaine arbres plantés. Si on devait la penser aujourd’hui, sans doute y mettrait-on encore plus d’arbres et des pavés drainants par endroits. Elle a été pensée en 2014 et le nombre d’arbres a encore été augmentés tant qu’on a pu en 2019.
2. Aujourd’hui, les services travaux (voiries, mobilité), cadre de vie et environnement se coordonnent pour vraiment intégrer dès leur conception les projets avec des plantations.
3. Distribution de 2 000 arbres par an aux citoyens, plantation de près de 2 000 mètres de haies vives en 2 ans dans les campagnes via le subside plantation de haies de la ville (2 500 € en zone agricole par projet), des centaines d’arbustes ou arbres plantés par nos équipes.
4. Grandes attention à nos parcs existants clos de l’Orneau, Closière, mais aussi à Lonzée (inauguré en ce début de législature) à Grand Manil, Beuzet, Les Isnes et création de nouveaux parcs : avenue de la Faculté avec Gembloux AgroBioTech et un plus nature à Grand-Manil (ancienne briqueterie)
5. Imposition à replanter lors de demandes d’abattage avec conseil de notre conseiller en environnement et examen minutieux des permis d’urbanisme pour essayer de minimiser les pertes en terme de végétalisation
6. Appel à projets destiné à la création d’espace vert dans le cadre d’un quartier. Nous déposons un projet à la Région Wallonne pour le 30 juin, de désimperméabilisation à Ernage de 800m2, de plantation d’arbres majeurs, enherbement, … ce projet a été déposé à la Région pour soutien. Nous en sommes au stade de l’esquisse, il sera bien évidemment présenté et discuté avec les Ernageois avant de passer aux étapes ulterieures.
7. A la rue Notre Dame et sur la place de l’Orneau : un projet sera expérimenté de plantations au pied des façades de plantes grimpantes qui viendront apporter embellissement et fraîcheur.
Nous le proposerons ensuite aux habitants du centre-ville.
L’appel à projet du Plan Cohésion Sociale (PCS) a rassemblé 14 projets, dans différentes thématiques : numérique, alimentation saine et durable, carnaval de Gembloux, prévention du burn-out, etc. par différentes associations bien connues (Ekikrok, Groupe Alpha, Imagin’AMO, etc.) mais aussi des nouveaux (Service Club les 2 sources, Fermaculture, etc.) Fabrice Adam, conseiller communal, a souligné cette richesse associative et a relevé que les services de la Région wallonne chargés du PCS ont bien apprécié les projets de Gembloux et le caractère enthousiaste des porteurs de projet.
Julien Berger, le directeur des travaux est venu présenter deux projets. Les projets doivent être déposés au guichet de la Région wallonne avant le 30 juin, Gembloux est un bon élève. Et les projets doivent être commandés avant le 31 décembre 2024.
D’abord, la Rue de Mazy sera rénovée : les égouts sont en très mauvais état, les pavés seront retirés et une voie cyclo-piétonne sera placée ainsi que des trottoirs et des places de stationnement. En voirie, il y aura une piste cyclable protégée. Il y aura donc une double voie pour les cyclistes : sur le trottoir pour les enfants et sur la rue pour les adultes. Le prix total est de 960 000 € HTVA, dont plus de 25 % financé par la SPGE. Les travaux auront lieu en 2025-2026.
Deuxième projet : la rénovation de l’Avenue de la Faculté, qui comprend aussi le remplacement de l’égouttage. Il y aura aussi un aménagement cyclo-piéton et un trottoir plus large et conformé à la réglementation (1,5 m) L’idée est d’assurer une liaison cycliste vers la gare. La haie sera conservée du côté non commerçant (côté voies de chemin de fer) En voirie, une piste cyclable suggérée en couleur ocre sera créée. Les passages piétons seront mis en valeur et le croisement avec la rue Debecker sera aussi mis en couleur. Les travaux seront réalisés entre 2024 et 2026. Par ailleurs, les 2 ponts du train (avenue des Combattants et avenue Maréchal Juin) devront être remplacés par Infrabel. Les services sont en train de réfléchir pour que le calendrier de ces chantiers soit le mieux agencé possible.
Réseau de chaleur : suite à une question émanent d’une conseillère communale, Laurence Dooms, échevine de l’Energie et du Climat, a précisé qu’une étude reprenant cartographie, besoins, volet technique, estimations économiques et volet juridique a été faite par le bureau Deplasse et que la Ville a été épaulée par le BEP dans les réunions pour appréhender ce dossier complexe mais combien important. A priori, ce sera alimenté par un mix renouvelable- (miscanthus, plaquettes de bois ou biomasse) . Sans doute pas de géothermie (reste à affiner), et certainement pas de photovoltaïque.
Ce type de projet est faisable et recommandé, c’est une solution d’avenir: cela permet la décarbonation d’une partie du chauffage. Cela permettra la réduction de 80 % d’émissions de CO2 en terme de chauffage, soit l’équivalent d’un rejet entre 500 à 1 700 voitures selon son étendue. Les combustibles locaux et renouvelables sont nettement moins sujets à la volatilité des prix que le gaz. Le coût d’installation serait de 4 à 9 millions € dont une bonne partie devrait trouvé un soutien de la région wallonne.
A la suite d’une question d’une conseillère communale, Gauthier le Bussy, échevin de la Mobilité, a précisé que les passages piétons ne sont plus la panacée en termes de mobilité active. Actuellement, on ne marque plus systématiquement les passages piétons et on met en place des zones partagées où les piétons peuvent traverser la rue en coexistence avec les autres usagers.
A la suite d’une question sur l’arrivée de caravanes de gens du voyage, le Bourgmestre a expliqué la situation. Quand il y a des interlocuteurs, les arrivées se déroulent bien. Mais parfois, il n’y a pas de responsables de communauté et c’est compliqué de trouver des accords concertés. Le Bourgmestre a déploré qu’aucune solution régionale n’existait pour accueillir de manière digne et organisée, sans qu’il y ait des impacts négatifs sur les agriculteurs, les entreprises, les associations sportives ou les riverains. Le Ministre de l’Agriculture et de l’Économie n’a jamais répondu de manière structurelle à ses courriers.
Compte-rendu par Fabrice Adam