Conseil communal du 16 septembre 2025

Publié le 21 septembre 2025
Rédigé par 
Fabrice Adam
Ce mardi soir, le Conseil communal s’est déroulé en deux temps : d’abord, le conseil communal conjoint avec le Conseil de l’action sociale du CPAS ; puis, les points du conseil comme habituellement.
Durant le conseil conjoint, avec la présence des conseillers du CPAS, nous avons abordé deux points :
Le film « C’est ici que je vis » a été présenté : d’une durée de 20 minutes, il a pu mettre à l’honneur des habitants du centre-ville, dans leur quotidien. Développé en partenariat entre le Centre culturel, le Plan de cohésion sociale (PCS) de la Ville, Canal Zoom, la Régie des Couteliers, la Cité des Couteliers, Imagin’AMO, il a été réalisé par Jacques Lemaire, vidéaste professionnel qui a réalisé plusieurs films à Gembloux.
Le projet d’épicerie sociale « Chez Tchirou et Piconette » a été présenté par les responsables du CPAS. Françoise Detienne, responsable du service d’insertion socio-professionnelle, a rappelé le contexte historique de ce projet qui a été imaginé il y a plus de 15 ans. Christelle Christophe, responsable du PCS, a précisé les partenaires du projet (Objectif Emploi Gembloux, Agricovert, etc.) et la dimension « mixité sociale » du projet. Trois objectifs : 1- garantir un accès à tous à l’alimentation et aux produits d’hygiène, 2- construire un projet de réinsertion, 3- développer des actions à visée communautaires. Céline Decamp, responsable du secteur social, a précisé que ce projet avait été encadré avec l’aide de la directrice financière du CPAS.
Isabelle Groessens et Laetitia Fain ont pris la parole pour le groupe Ecolo. D’abord, pour aborder la réforme des allocations de chômage qui conduit à l’exclusion de 18.000 personnes en Wallonie dès le mois de janvier prochain (c’est demain) et 422 à Gembloux, et les impacts sur la population et aussi le personnel du CPAS. Elles ont toutes les deux salué le projet d’épicerie sociale et le film présenté en début de séance. Elles ont conclu en disant : « L’ensemble de ces projets répondent à des besoins concrets tout en construisant un Gembloux plus démocratique, social et écologique. »
Lors du Conseil communal, nous avons abordé des points suivants :
  • Pour un marché de Noël accessible à tous
  • Modifications du règlement d’ordre intérieur du conseil communal
  • Future réserve naturelle de la briqueterie
  • Des news de la piscine !
  • Les comptes 2024 du CPAS
  • Les écoles et la démographie à Gembloux
  • L’avenir des télés locales face à la réforme
  • Des éoliennes au moins mauvais endroit
  • Les charges d’urbanisme, pour faire participer les promoteurs immobiliers
De nouveaux règlements communaux ont été votés pour l’organisation du marché de Noël, les Hivernales.
Fabrice est intervenu en évoquant ce moment de rencontres, convivial, familial qui permet de rassembler les Gembloutoises et Gembloutois et participe à l’animation du centre-ville. Il a aussi évoqué l’accessibilité du marché de Noël à tous : « nous voulons un marché accessible avec des activités culturelles gratuites, solidaires, rassembleuses »
Le règlement d’ordre intérieur du Conseil communal a été modifié. On notera notamment que les liens vers les retransmissions des conseils communaux sur Youtube seront maintenus pour une durée de 12 mois.
La future réserve naturelle de la briqueterie est repassée au Conseil communal.
L’occasion pour Gauthier le Bussy de revenir sur ce projet lancé par Laurence Dooms quand elle était Échevine de l’environnement à la mandature précédente. Il a demandé si Natagora sera le gestionnaire, car le dossier mentionne le Département Nature et Forêt (DNF) de la Région wallonne. L’Echevin a répondu que le DNF serait le gestionnaire, avec le partenariat de Natagora.
Des nouvelles de la piscine : on a approuvé la convention de partenariat avec la commune de La Bruyère. Le projet sera subsidié à hauteur de 4 millions € par la Région, grâce à ce partenariat (supracommunalité). Le dossier sera envoyé à la Région et reviendra au Conseil communal avant la fin de l’année.
Mathilde Fraipont Feron est intervenue et a regretté que les communes de Walhain et Chastre aient choisi de quitter le projet supra-communal. Elle a affirmé : « la solidarité intercommunale ne doit pas être un vain mot. Le réflexe du « chacun chez soi » semble reprendre le dessus. Nous devons nous tourner vers la coopération. »
Les comptes du CPAS : les comptes sont positifs, ce qui est le résultat du travail des équipes au sein du CPAS et du CCAS durant la majorité précédente. La dotation communale reste autour de 19 à 20 % chaque année depuis 2019. Les dépenses augmentent d’année en année. Il y avait 191 équivalents temps plein (dont les maisons de repos et crèches) en 2024. Légère diminution du nombre de RIS (592 en 2024, 618 en 2023) et diminution des aides financières. Il y a de plus en plus de bénéficiaires qui ont un emploi et ont besoin d’un complément du RIS. Très légère diminution des aides énergie. Constat d’une crise du logement de plus en plus grande (loyers moins abordables, logements publics saturés) Explosion de l’usage des chèques culture « article 27 » Maisons de repos : pénuries du personnel et en souffrance. Crèches : la dénatalité se fait sentir à Gembloux.
Isabelle Groessens a remercié les équipes du CPAS pour leur travail. Elle a indiqué : « On remarque que la moitié sont des personnes isolées sans enfants, et ce pourcentage augmente doucement d’année en année. C’est une réalité sociale préoccupante : elle interroge sur l’isolement social croissant et la fragilisation de certaines franges de la population. » Elle a relevé d’autres constats : le nombre de personnes suivies par le service logement ne cesse d’augmenter et l’évolution du déficit lié aux crèches. Isabelle a conclu : « Nous approuverons donc le compte 2024, notamment car il est le reflet d’un travail humain sérieux des services dans une société de plus en plus chaotique, dure et polarisée. »
A l’occasion d’une question sur les écoles, l’Échevin de l’enseignement a annoncé que vu la situation démographique des villages et du centre-ville, il y aurait des classes fermées dans les prochaines années. Mais il ne veut pas relancer une guerre scolaire entre les réseaux et faire concurrence avec les écoles libres. Il n’y aura pas de licenciements d’enseignants et s’il y a des regroupements, cela se fera de manière respectueuse. Il y a aujourd’hui 1.046 élèves, dont 726 enfants en primaire et 320 en maternelle.
Mathilde Fraipont a posé une question sur la réforme des médias de proximité, qui est passée en commission au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Qu’en est-il de la fusion forcée des télévisions locales ? Y aura-t-il une rédaction sera-t-elle maintenue à Gembloux ? Le Bourgmestre a répondu qu’une structure faîtière serait créée avec les 3 télés locales namuroises : Bouké, MaTélé et Canal zoom. Mais il y a des inquiétudes : le financement va baisser, il n’y aura plus d’indexation des subsides. Il y a aussi le risque d’une reventilation au détriment des médias namurois.
Gauthier a posé une question sur le permis éolien octroyé sur la zone de Liernu-Grand-Leez et sur lequel le Collège a fait un recours. Il a ajouté : « Les promoteurs ont travaillé ensemble et se sont associés avec une coopérative citoyenne. Ce projet avait été caractérisé comme « le moins mauvais », « le plus acceptable » voire « le meilleur pour bloquer les autres ». Ce projet prévoit même la possibilité pour les autorités communales de monter à bord du projet et prendre des parts en son nom ou au nom des citoyens. L’Echevin a répondu qu’il y avait un effet d’encerclement pour deux des 4 mâts et que des oiseaux seraient dérangés par les éoliennes. Mais les Pôles Ruralité et Environnement, ainsi que le DNF, avec des conditions, avaient accepté le projet. A suivre…
Enfin, last but not least, Gauthier a posé une question sur les charges d’urbanisme, qui permettent de faire participer les promoteurs immobiliers à des projets collectifs : créer des logements qui seront mis en gestion par l’Agence Immobilière Sociale, payer des feux de signalisation, créer des aménagements routiers. Gauthier a enjoint le Collège communal à poursuivre cette politique de charges d’urbanisme, notamment ne faveur du logement.


Compte-rendu par Fabrice Adam