CONSTATS

Vivre à Gembloux doit être accessible à tous, riches et plus pauvres, jeunes et vieux, parents, enfants, sportifs, belges « de souche », migrants ou étrangers de passage, valides et handicapés, accidentés de la vie, … Une action vigoureuse de l’autorité communale est indispensable pour permettre à chacun.e de se loger décemment et, pour éviter la création de ghettos en tout genre, veiller à la mixité sociale au sein de chaque village, de chaque quartier. Actuellement, force est de constater que les nouveaux quartiers tels que la Sucrerie et A Tous Vents ne comprennent pas de logement public et que les personnes en difficultés sont plus nombreuses dans le centre de Gembloux où la paupérisation est grandissante.

NOS PROPOSITIONS

1. Une politique du logement intégré

• Ecolo poursuivra la démarche d’analyse initiée via la création du “baromètre logement public” afin de pouvoir  identifier les besoins locaux et orienter notre politique du logement en fonction de ceux-ci. Cet outil baromètre se base sur les différents outils à dispositions comme les bases de données, les listes d’attentes des Sociétés de Logements de service public en Wallonie (SLSP), les statistiques annuelles des acteurs logement gembloutois (AIS, Cité des couteliers, CPAS, service logement, etc, ) . Il est réalisé en collaboration avec l’ensemble des acteurs du logement de la commune (concertation logement du PCS)  et constitue un monitoring des politiques du logement sur le territoire.
• Nous développerons une approche intégrée du logement en faisant dialoguer régulièrement, dans le cadre du PCS, les différents services de la commune et du CPAS qui travaillent sur la question du logement (urbanisme, état civil, services sociaux, aménagement du territoire, régie foncière, etc.) afin de développer une approche commune et transversale et d’apporter des réponses pluridisciplinaires aux enjeux rencontrés.
• Nous veillerons à stimuler la création de logements publics par la Cité des Couteliers et l’AIS – Agence Immobilière Sociale, notamment via le mécanisme des charges d’urbanisme initié  sous cette législature par notre Echevine du Logement. En 2019, la Ville de Gembloux s’est réaffiliée à l’AIS Gembloux-Fosses qui prend en gestion des logements, les propose à des locataires à des loyers inférieurs au prix du marché et garantit au propriétaire la perception du loyer même si le locataire est défaillant. La Ville a également créé une prime pour soutenir les propriétaires privés volontaires : une vraie formule gagnante. Le recours à des charges d’urbanisme a déjà permis la création de 45 logements publics au sein de nouveaux projets privés. Ces logements sont donnés en gestion à l’AIS pour une durée minimale de 9 ans. Nous entendons poursuivre et amplifier ces actions.
• Tant la Cité des Couteliers que les autorités publiques (Ville / CPAS) ne disposent plus de terrains propices à la création de nouveaux logements publics. Sous cette législature, comme nous le réclamions en 2018, la Ville a renoué avec une politique d’acquisition foncière pour des motifs différents (rénovation urbaine dans le centre, futur hall des travaux, parcs urbains et espaces verts. Il conviendra de rester attentifs aux opportunités qui se présenteraient et sur le soutien que la Ville pourra apporter à ses ‘partenaires logement’ et leur permettre de remplir leur objet objet social en développant de nouveaux projets.

• Nous veillerons à l’amélioration continue de la qualité (notamment énergétique et de confort) des logements gérés tant par l’ agence immobilière sociale (AIS), la SLSP la « Cité des couteliers »  et les autres acteurs publics ou privés du logement.
• Nous continuerons à soutenir l’AIS Gembloux/Fosses :
  • en communiquant, en invitant les propriétaires de notre commune à recourir à ce système,
  • en mettant en lien propriétaires et locataires,
  • en garantissant aux propriétaires le versement d’un loyer
  •  en garantissant l’accès à un loyer modéré et à un accompagnement social
  • en contribuant à l’entretien du logement.
• Nous ferons appliquer les règlements communaux déjà existants en termes de lutte contre les logements vides et le vide locatif tout en aidant les propriétaires à trouver les informations et ressources nécessaires à la rénovation et la réhabilitation éventuelle de leur logement ainsi que sur les solutions publiques de prise en gestion.
• Nous mènerons une politique volontariste pour que tout logement vide soit orienté vers la transformation en logement destiné aux familles à petit budget, notamment en les confiant à la gestion de notre AIS.  Nous utiliserons les leviers du décret wallon sur l’habitat pour renforcer la lutte contre les logements inoccupés, notamment par le biais de la prise en gestion des logements inoccupés (PGLI) et de l’action en cessation qui peut contraindre les propriétaires, par voie juridique, de réhabiliter ou revendre les logements laissés à l’abandon. Nous envisagerons de travailler au niveau supra-communal pour renforcer nos moyens d’action.  A Gembloux plusieurs actions en cessation ont été intentées et sont en cours afin que les propriétaires soient contraints par la justice de réhabiliter leur logement inoccupé.

• Nous veillerons à assurer, via ses travailleurs sociaux, un accompagnement adéquat dans les contacts entre les personnes en recherche de logement et les propriétaires.
• Nous soutiendrons les services locaux de maintien à domicile et d’accompagnement au logement (services juridiques, recherche logement, accompagnement social…) et organisera leur articulation avec les acteurs du logement public et privé.
• Nous favoriserons l’accès au logement durable pour les personnes précarisées, notamment avec des programmes sociaux comme Housing First ou encore, en Wallonie, les capteurs logements chargés d’identifier des logements abordables et de faire le lien entre les propriétaires, les bénéficiaires et les services d’accompagnement.
• Nous rechercherons des solutions de relogement temporaires pour des situations d’urgence par le biais de mise en place de logements d’urgence ou de transit, par l’accès à un quota de nuits d’hôtel ou encore par l’occupation temporaire d’un logement social vide.
• Nous poursuivrons le travail de lutte contre l’insalubrité des logements et les marchands de sommeil via les enquêtes de salubrité menées par l’administration. Lors de situations d’expulsions de logements insalubres. Nous prévoyons un accompagnement au relogement dans ces situations.
• Notre volonté est d’augmenter le nombre de logements adaptables et adaptés dans le secteur du logement public et privé ; nous soutiendrons les travaux d’aménagements nécessaires pour rendre un maximum de logements accessibles aux personnes handicapées ou à mobilité réduite, pour tendre vers un véritable « habitat dans une société inclusive ».
• Nous nous montrerons particulièrement attentifs, lors de la délivrance des permis de construction ou de rénovation , à accorder la priorité aux investissements énergétiques, également générateurs de confort et d’économies pour les propriétaires comme les locataires. Nous soutiendrons aussi les projets de logements qui s’adaptent tout au long de la vie au besoin du ménage et permettront, le cas échéant, la division de logements afin de pouvoir accueillir des projets solidaires et intergénérationnels.
• Nous souhaitons soutenir par un système de primes complémentaires aux primes régionales et accompagner concrètement ceux qui améliorent de manière substantielle la performance énergétique de leur logement comme le service Energie de la Ville l’a initié avec la plateforme En’Hestia.
• Nous encouragerons les initiatives de logements communautaires et innovants (habitats intergénérationnels, habitats groupés, habitats légers, co-locations, …..) qui permettent de répondre collectivement et solidairement à différents besoins, financiers et humains.

1. Pour les personnes sans chez-soi et mal logées

• Nous développerons, avec les acteurs de terrain, l’accès au logement des personnes sans domicile fixe, en favorisant l’approche du « housing first« .
• Nous travaillerons, en collaboration avec les services sociaux de la commune et du CPAS, et le RSUN (Relais social urbain Namurois)  sur les « moments de ruptures » (sorties de prisons, d’hôpitaux, de foyers pour jeunes, de centres d’accueil pour réfugié·e·s, etc.). De nombreuses personnes se retrouvent à la rue suite à une mauvaise prise en charge à la sortie de ces institutions. Nous développerons des collaborations avec ces institutions dans une approche préventive et intégrée pour les personnes les plus à risque.

Nos priorités en bref : 

• Une politique du logement cohérente et intégrée.
• Stimuler la création de logements publics ‘classiques’ par la Cité des Couteliers.

• Multiplier le nombre de logements mis à disposition par l’AIS, notamment via le mécanisme de charge d’urbanisme qui vise la négociation de création de logements publics avec les promoteurs de nouveaux projets immobiliers.
• Lutter contre les logements vides.
• Soutenir par un système de primes complémentaires aux primes régionales et accompagner concrètement ceux qui améliorent de manière substantielle la performance énergétique de leur logement.
• Soutenir les initiatives de logements communautaires et innovants.